Club des collectionneurs en Arts Visuels de Québec

Denys Morisset et Richard Parent (Les oubliés inoubliables)

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Pourquoi la mémoire populaire et la postérité retiennent-elles un artiste plutôt qu’un autre? L’exposition Les oubliés inoubliables résout en partie cette interrogation en offrant l’occasion de découvrir ou de redécouvrir l’œuvre du peintre Denys Morisset (1930-1990) et de l’illustrateur Richard Parent (1958-1993), deux artistes entiers et sans concessions qui partagent une fougue et une passion créatrice hors du commun.

Le parcours de Denys Morisset commence de manière fulgurante en 1948 lorsqu’il obtient une permission spéciale pour exposer ses œuvres en solo malgré son jeune âge. En 1951, à vingt ans, il partage avec Jean Dallaire, Jean Paul Lemieux et Alfred Pellan les honneurs des Concours artistiques du Québec. Dès lors et jusqu’en 1962, il installe son atelier de peintre-sculpteur dans divers lieux du Quartier Latin. Il quitte pourtant Québec de 1962 à 1965 pour un séjour à Mexico qui lui permet de prendre un recul nécessaire sur l’art et notre société. À son retour, bien qu’il expose régulièrement en galerie et même au Musée du Québec, il doit tout de même occuper divers emplois pour assurer sa subsistance au quotidien. Il faut dire que Morisset dérange par son attitude et les sujets qu’il peint. Pour mémoire, mentionnons entre autres le scandale des femmes crucifiées à la Galerie Jolliet. Un canular de trop aura pour effet de le mettre au banc des bien-pensants du milieu de l’art de Québec. Au début des années 80, il trouve en Pierre Bernier un précieux acolyte. Ce dernier aidera Morisset à organiser de nombreuses et impressionnantes expositions autodiffusées. Usé par une vie d’excès, Morisset s’éteint à Québec le 25 janvier 1990.

Consacré par le monde de l’illustration à la fin des années 80 pour les œuvres mémorables qu’il publie régulièrement dans les magazines internationaux les plus prestigieux, Richard Parent croit fermement que les images qu’il crée doivent faire corps avec le propos qu’elles incarnent. De son propre aveu, sa vision sans concession d’une illustration à contenu éditorial « dérange souvent plus que la réalité qu’elle est sensée illustrer ». C’est pourquoi il ne trouvera que trop peu de défenseurs dans le milieu frileux de l’édition québécoise. Peu importe, il réussira à briller parmi les meilleurs illustrateurs de son temps à Londres. Très rapidement, la force d’évocation hors du commun de son travail est reconnue par les plus fins connaisseurs de la « City ». En 1990, le magazine B.A.T. le consacre parmi les cent meilleurs illustrateurs du monde. L’ombre de la maladie mettra fin prématurément, en 1993, à une moisson d’images fabuleuses qui brillent toujours de la même brûlante actualité.

Aujourd’hui tombées dans l’oubli, les œuvres de Richard Parent et Denys Morisset reprennent vie le temps d’une exposition consacrée à ces artistes par Pierre Bernier. Le pari de celui-ci : une fois exposées, ces œuvres et ces artistes resteront gravées dans la mémoire collective et demeureront à jamais inoubliables.

 

INFORMATIONS ET RENDEZ-VOUS :
Pierre Bernier
418.806.5738
museovelo@lycos.com

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